Un compositeur belge et un compositeur tunisien se sont associés pour créer un spectacle total de sons, de mots et d’images à partir des textes du poète Paul André. Ils sont entourés de musiciens, d’un chanteur et d’une comédienne.
Les contes nous parlent de l’essentiel humain : joies et peurs de vivre, précarité du quotidien, mystères et désirs de l’amour, conscience de la mort ou force d’espérance. La musique métissée, créée pour le spectacle, dit ce que le conte n’as pas eu le temps de dire, en fait un commentaire, ou se fait simplement discrète devant l’évidence de ce qu’il a voulu dire. Elle est une réponse intérieure au texte, un écho.
Les contes que nous ramène Paul André du désert, sont des expériences de vie, des leçons de vie. Il définit le désert comme un lieu où l’on se retrouve soi-même. La sagesse qu’on y trouve est intérieure. Elle lui a été inspirée de rencontres. Comme il le dit lui-même, « rencontrer quelqu’un dans le désert, c’est un événement ». Et de cet événement, toute la force est contenue dans des petits bouts d’histoire, dans quelques mots..
La manière dont se croisent les langages arabo-andalous et occidental n’est pas ici une affaire de musicologue, mais bien une rencontre humaine, dans laquelle chacun dévoile sa personnalité en échange d’une véritable écoute. Les contes éveillent en chacun des musiciens un imaginaire parfois commun car leurs personnalités ne sont pas très éloignées, mais qui par essence reste à définir.
C’est probablement là, dans cet acte de définition, que leur démarche prend tout son sens. Là où l’auteur collecte des fragments d’une tradition orale et se met ensuite à écrire, les musiciens partagent leurs impressions spontanées, avant de mettre sur papier celles qu’ils auront envie de retrouver plus tard. Ils espèrent créer de cette façon un tissu fait de sincérité.
L’improvisation exprime ici l’intemporel, la sagesse. L’écriture lui donne une forme, un cadre, et la rend plus contrapuntique. Comme dans tout conte, le texte se livre en toute confidentialité.
C’est ce qui explique probablement le fait que la musique, quelque soit son caractère, a quelque chose d’intime.
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